TANNAY, chef lieu de canton, est une commune perchée à 235 m, implantée sur un coteau à flanc de colline, dominant la vallée de l’Yonne.

Origine du nom de Tannay


TANHAIS – TANNAI – TANNAY, telles sont les différentes orthographes rencontrées sur les manuscrits concernant cette petite bourgade.

Le «TAN » ou écorce de chêne servait au tannage des peaux choisies pour la fabrication des cuirs. Les bois de la commune, riches en chênes, par suite en «TAN » étaient sectionnés en petites surfaces désignées « hais », ce qui avait donné l’appellation et l’orthographe «TAN-HAIS », par la suite «TANNAI », puis plus tard «TANNAY ».

Mentionnons qu’autrefois TANNAY possédait une industrie très florissante de tannerie, disparue aujourd’hui. La « Rue des Tanneries » et le village de Tanneau restent les témoins de cette époque prospère.

La commune de Tannay

TANNAY, commune riche 613 habitants répartie entre le bourg et ses 2 hameaux, et essentiellement agricole (polyculture et élevage), s’étend sur une superficie de 1485 ha répartie en terres, prés, bois et vignes. Si le phylloxéra détruisit le vignoble dans sa majorité, le vin de TANNAY, cépage Melon et Chardonnay, Pinot noir et Gamay, connait aujourd’hui un nouvel essor.

Des vignes ont été replantées ces dernières années sur les coteaux situés entre Tannay, Amazy, Asnois, et couvrent aujourd’hui une trentaine d’hectares. L’une des particularités architecturale de notre village a été de conserver de nombreuses tours, environ une quinzaine, qui dominent les toits.
 
Aujourd’hui, TANNAY est jumelé avec un village viticole de la vallée de la Moselle : Norheim-am-Nahe. Ce village est très paisible, entouré de vignes et plein de vie.

Les célébrités de Tannay

Marcel Guinard, dit Jotine

Marcel Guinard (dit Jotine), né le 18 août 1900 à La Chapelle-Saint-André dans la Nièvre et mort le 5 juin 1975 à Tannay, est un musicien et poète français.

Il a joué de plusieurs instruments :

  • La vielle à roue
  • Le violon
  • Le violoncelle
  • L’accordéon chromatique
  • La clarinette
  • La cornemuse du centre

Né à la métairie du château de Corbelin (hameau de La Chapelle-Saint-André), Jotine descend de quatre générations de musiciens.

En 1913, il commence à jouer de la vielle à roue et du violon avec son père Louis et ses frères Ferdinand et Ernest.

En 1920, la mode de la vielle déclinant, il achète un bal parquet, « le Tire-sou ».

En 1927, il fonde avec Ferdinand le « Guinard Jazz Band » et introduit le jazz dans le Morvan. Jotine se met également à jouer du violoncelle et de l’accordéon, et il s’adonne aussi à la poésie patoisante. Son œuvre sera récompensée par la Société des poètes français en 1971.

Plus tard, son chemin le conduit à Clamecy, où il tiendra le café « Au Vielleux du Pont Châtelain » pendant plus de douze ans.

Jotine est sensible aux problèmes de ses contemporains et il essaye de les leur faire oublier par sa musique et son humeur. Il prend sa retraite à Tannay, où il se produit encore aux différentes noces et fêtes des coteaux de la Tannaysie.

À sa mort, Jotine laissa un carnet de partition, qu’il avait patiemment rédigées tout au long de sa carrière. Ce carnet contient une centaine de morceaux de bal, tous de sa composition.

L’ordre de la Gigouillette lui fut décerné le 28 janvier 1955.

Gabriel Brottier

Gabriel Brottier, érudit français, né à Tannay (Nièvre), en 1723, mort à Paris, en 1789. Son neveu est l’abbé Charles Brottier.

Il était de la Compagnie de Jésus.

On a de lui, outre des ouvrages de théologie et d’érudition :

  • une édition estimée de Tacite, Paris, 1771, 4 volumes in-4 et 1776, 7 volumes in-12
  • une édition de Pline l’Ancien, 1779, 6 volumes in-12.
  • une édition de Horti de René Rapin, 1780, avec une histoire des jardins

André-Charles Brotier

André-Charles Brotier (né à Tannay (Nièvre), le 22 mai1751 – mort à Cayenne, le 12 septembre1798) est un moine français. Jugé comme l’un des chefs de la conjuration du Camp de Grenelle, il est déporté aux Guyanes avec d’autres contre-révolutionnaires à bord de la corvette La Vaillante à la fin de l’année 1797.

Homme de vaste culture et très actif, il a suivi les traces de son oncle Gabriel Brotier ; il a travaillé sur Pline, Plutarque, Aristophane mais a aussi enseigné les mathématiques (il eut une chaire à l’École militaire) ; il a fait partie des membres associés à l’Académie des inscriptions et belles-lettres, et a aussi collaboré à L’Année littéraire. Il fut membre de l’Agence royaliste de Paris.